La députée Caroline Desbiens inquiète des ratées à l’ARC
Sainte-Anne-de-Beaupré, le 15 mars 2021 - Alors que la période de déclaration d’impôt est bien enclenchée, plusieurs citoyens se retrouvent dans une situation inhumaine face à l’énorme machine de l’Agence du Revenu du Canada. Une situation qui fait dire à la députée du Bloc Québécois de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d'Orléans-Charlevoix que la ministre du Revenu, Diane Lebouthillier, responsable de l’ARC, a clairement tardé à agir, ce qui fait que cet organisme n’était visiblement pas prêt à faire face à la demande croissante de cas complexes de citoyens.
« Des dizaines de citoyens nous contactent en détresse, disant qu’ils ne sont pas capables de rejoindre l’ARC. Quand un citoyen réussit à avoir la ligne, il doit parfois attendre jusqu’à 4 à 5 heures pour parler à un agent. Ça c’est quand la ligne n’est pas tout simplement coupée », s’inquiète la députée.
La nature des appels va de la fraude d’identité à des erreurs sur les relevés T-4 ou encore, des gens qui se voient refuser une aide de prestation de relance et se retrouvent sans le sou.
« Dans ma circonscription, une citoyenne a vu son opération orthopédique reportée en raison du délestage. Ses prestations d’assurance-emploi maladie épuisées, elle n’a pas droit à la PCRE parce que le gouvernement fédéral considère qu’elle n’est pas touchée directement par la COVID. Ce sont des victimes collatérales nous dit-on ». Service Canada et l’Agence du Revenu se lancent la balle et renvoient les citoyens à l’aide sociale au Québec alors que bien souvent, ils ne peuvent pas y avoir droit.
Mme Desbiens rappelle que les ratées à l’ARC ne datent pas d’hier. « Le gouvernement n’a pas à blâmer la pandémie. En novembre 2017, le Vérificateur général avait démontré que seulement le tiers des appels obtenaient des réponses adéquates. Les problèmes étaient connus depuis longtemps ».
Pour pallier la crise actuelle, l’ARC dit avoir procédé à l’embauche de milliers d’employés supplémentaires dans les dernières semaines. La ministre Lebouthillier, affirme aussi qu’on fera appel à des entreprises privées. Une solution qui arrive beaucoup trop tard pour Mme Desbiens.
« Avant que ces gens soient formés et aptes à répondre adéquatement aux besoins, ça va prendre du temps. C’est encore une fois une gestion lente, hésitante et totalement inefficace des libéraux comme dans le dossier des frontières, des voyageurs et de l’approvisionnement en vaccins, » a conclu la députée.